Nouvelles techniques de modification génétiques News

191224 News Agrar

Le génie génétique ne réduit pas la consommation de pesticides. Au lieu de cela, il augmente la dépendance de l'agriculture à l'égard de quelques sociétés agricoles internationales. Photo : Clipdealer

Une décision sur la réglementation des nouvelles techniques de génie génétique doit être prise l'année prochaine. Le secteur agricole intensifie ses activités de lobbying et, sous prétexte de protection de l'environnement, promeut une réglementation moins stricte. Ceci est illustré par deux exemples actuels.

191203 News PrimeEditing

Évitons la course à l’invention de nouvelles techniques de génie génétique et sautons du train CRISPR avant qu’il ne déraille ! Photo : Shutterstock

"As-tu sauté dans le train du CRISPR ? Crois-tu que la promesse CRISPR va changer le monde et la vie" ? Alors il est temps de briser ce battage médiatique !" Ce qui semble, à première vue, être une critique de la technique CRISPR/Cas est en réalité une publicité pour promouvoir le « Prime Editing », une variante sophistiquée de la méthode CRISPR/Cas. Suite aux révélations sur l’absence de précision de la méthode CRISPR/Cas9, de nouvelles techniques de mutation par génie génétique ont vu le jour comme l’édition de bases (« Base Editing ») ou l’édition par amorçage (« Prime Editing »). Le mécanisme de promotion est toujours le même. Chaque technique est présentée comme plus précise que la précédente et capable de révolutionner le génie génétique et la médecine. Au-delà des nombreuses promesses sans lendemain, il est néanmoins probable qu’une de ces technologies remplacera CRISPR/Cas dans le domaine de la sélection végétale par mutagénèse dirigée.

191107 News RAGES

Le système actuel d'évaluation des risques des plantes génétiquement mis en place par l’EFSA n’est pas efficace. Image : Clipdealer

Ces dernières années, le Parlement européen a adopté une quarantaine de résolutions contre de nouvelles importations de plantes génétiquement modifiées (PGM). La principale critique est que l'évaluation des risques par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est insuffisante. Néanmoins, la Commission européenne a approuvé toutes les demandes. Les résultats du projet de recherche international RAGES (Risk Assessment of Genetically Modified Organisms in the EU and Switzerland) montre maintenant à quel point les préoccupations du Parlement européen sont justifiées.

191024 News GE animals

Aux États-Unis, les animaux édités génétiquement seront régulés de manière plus stricte. Image : Jordan Confino

Aux États-Unis, les animaux modifiés génétiquement par ajout d’un gène d’un organisme étranger étaient régulés par la Food and Drugs Agency (FDA) et entraient dans la catégorie juridique des « nouveaux médicaments vétérinaires ». Au contraire, tout autre modification du génome des animaux ne faisait l’objet d’aucune régulation spécifique. Les animaux génétiquement modifiés que la FDA envisage d’encadrer demain ne seront plus ceux ayant connu en laboratoire une insertion d’ADN exogène mais tous ceux modifiés génétiquement pour avoir une « altération volontaire » de leur génome, quelle que soit la nature de cette altération.